Tournée 2014 Spectacle « Nuit Blanche » The Joyce Theatre – New York du 23 septembre au 6 octobre

Une création tango pour 7 danseurs et 4 musiciens. Nuit Blanche est une exploration tanguera du thème de la nuit, des limites et de leur dépassement. Une mise à nu de ses élans et de ses désirs, de ses démons et de ses peurs, de ses instincts et de ses fantasmes…Un club, une nuit, des individus : une nuit blanche.  Une nuit blanche pour éclairer la nuit, où l’alcool et l’isolement resserrent mieux les Hommes… et le tango, un tango poétique comme unique moyen de laisser parler le corps.

Coproduction:  Maison de la Danse de Lyon, Karavan Théâtre/Ville de Chassieu 

con el apoyo de  ADAMI, SPEDIDAM, DRAC, Région Rhône-Alpes, Ville de Lyon

en asociación con Holding Textile Hermès – Bucol 

con el apoyo de la Association Tango de Soie, revista La Salida, Tango Torino Festival/Club Almagro (To), Neo-Tango Shoes »

milongueando a écrit du spectacle :

Au détour d’une rue solitaire, je suivais à distance une bande disparate de travailleurs nocturnes ivres de fatigue et désireux de le rester. Ils franchissaient le seuil éclairé par un néon rouge du Cabaret Tornado, le seul refuge avant l’aube. Je les suivais.

Habitués des lieux, je m’enfonçais à l’écart dans un pouf rouge, étranger, pour observer leur manège. Un verre à la main, on croyait être dans une chanson d’Elvis : le quatuor de musicien en ombres chinoises entame son flonflon routinier, du tango qui bat comme un cœur brisé.

Un couple dansait avec virtuosité sa passion amoureuse qu’il disloque à l’issue de son spectacle, d’autres s’empressant de récupérer les morceaux. Fiers ou honteux, les garçons en parade s’encravataient  à l’unisson, révélant leur désir secret de se pendre, peut-être aux cous des filles. Les chicas, aguicheuses, de jolies robes légères vêtues, balançaient malicieusement leurs gros cœurs rebondis sous les yeux d’un joli-cœur qu’elles ballottaient jusqu’à l’écrasement.  Ils jouent à deux, à trois, sur l’un, sur l’autre, je pouvais regarder leur ballet d’une grâce infinie, tour à tour aimés et rejetés dansant en une nuit une pleine vie sentimentale. “Altissimos… J’adore!”.